Saint-Hubert, le 30 mai 2001 – Le professeur James Drummond, de l’Université
de Toronto, chercheur principal dans le cadre de l’instrument de mesure de
la pollution dans la troposphère (MOPITT) de l’Agence spatiale canadienne, a
dévoilé de nouvelles données inédites au sujet de la pollution de l’air à
l’échelle planétaire, à l’occasion d’une séance d’information à l’intention
des médias, aujourd’hui dans le cadre de la réunion annuelle de l’American
Geophysical Union à Boston au Massachusetts.
«La pollution atmosphérique est un problème social très important. D’où
vient cette pollution, comment elle se déplace et où elle se désintègre,
sont autant de questions de toute première importance pour tous les
chercheurs», a déclaré le professeur Drummond.
L’instrument de Mesure de la pollution dans la troposphère (MOPITT) de
l’Agence spatiale canadienne, mis au point par la firme COM DEV
International de Cambridge en Ontario, a été lancé avec succès en décembre
1999 à bord du satellite Terra de la NASA, dans le cadre d’une mission
internationale d’observation de la Terre impliquant les États-Unis, le
Canada et le Japon.
«Le projet MOPITT illustre de façon éloquente que l’innovation canadienne
dans les sciences et la technologie spatiales engendre des découvertes
importantes en matière de pollution atmosphérique et de ses effets sur notre
environnement», a indiqué le président de l’Agence spatiale canadienne, Mac
Evans.
L’instrument MOPITT est un instrument conçu pour mesurer les quantités de
deux substances polluantes dans l’espace, le monoxyde de carbone et le
méthane. L’instrument a complété la cueillette de données portant sur une
année entière et trace un premier portrait de la répartition de ces
substances polluantes à l’échelle planétaire. En faisant appel à des modèles
et à de l’animation, il a été possible de générer le film illustrant le
déplacement de la pollution autour de la Terre. Il est ainsi possible
d’identifier de vastes régions productrices dans la région de l’équateur
mises en cause dans les feux de broussaille et de forêt dont les effets se
manifestent sur de très longues distances par delà les océans, de l’Afrique
à l’Amérique du sud, de l’Amérique du sud à l’Afrique du sud et jusqu’à
l’Australie. Dans l’hémisphère nord, il est possible d’observer les sources
des feux de forêt, tels les feux qui ont sévi en Amérique du nord l’été
dernier, et les effets de l’activité industrielle se propager partout autour
du globe.
«Les scientifiques sont enthousiasmés par ces moyens nouveaux d’observer les
conditions atmosphériques», d’ajouter le professeur Drummond. «Pour la
première fois, nous avons cette vue d’ensemble des mouvements de la
pollution sur notre planète. Nous avons beaucoup de travail sur la planche
pour comprendre ce que nous pouvons observer et pour en dégager des façons
pratiques d’en limiter les effets à une échelle aussi gigantesque.»
Une équipe internationale de scientifiques se penche sur les données de
l’instrument MOPITT. Parmi ces scientifiques, des étudiants et chercheurs de
l’Université de Toronto se penchent sur l’exactitude des données de MOPITT
en ayant recours à des instruments de mesure réparties partout à travers le
monde. Les étudiants torontois ont travaillé en Argentine, en Russie et en
Afrique du sud afin de recueillir des données supplémentaires. Des
scientifiques étudient également la production du monoxyde de carbone
imputable aux feux de forêts de l’été 2000 au Canada..
De l’animation et des images des premiers résultats obtenus par l’instrument
MOPITT sont disponible à l’adresse:
http://www.gsfc.nasa.gov/gsfc/earth/terra/co.htm
À propos de l’Agence spatiale canadienne
Créée en 1989, l’Agence spatiale canadienne, dont le siège social est situé
à Saint-Hubert, au Québec, coordonne tous les aspects du Programme spatial
canadien. Par le biais du secteur d’activités désigné Connaissances
spatiales, applications et développement industriel, l’ASC dispense ses
services dans les domaines suivants : Terre et environnement, Sciences
spatiales, Présence humaine dans l’espace, Télécommunications par
satellites, Technologies spatiales génériques, Services de qualification
spatiale et Sensibilisation. L’Agence spatiale canadienne se veut à
l’avant-garde du développement et de l’application des connaissances
spatiales dans l’intérêt des Canadiens et de l’humanité.
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Renseignements au sujet de l’instrument MOPITT :
http://www.space.gc.ca/csa_sectors/space_science/atmospheric_env/mopitt.asp
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