L’ONERA,
maître d’œuvre d’un consortium l’associant au Département
de recherche spatiale (CNRS-Observatoire de Paris) et au Laboratoire d’astrophysique
de Grenoble (CNRS-Observatoire des Sciences de l’Univers de Grenoble-Université
Joseph Fourier) achève le premier système d’optique adaptative
du VLT (Very Large Telescope) développé en collaboration
avec l’ESO (European Southern Observatory). Appelé NAOS (Nasmyth
Adaptative Optics System), ce système quittera dans quelques jours
le hall d’intégration du CNRS à Meudon pour rejoindre le
sommet du Mont Paranal au Chili, où il sera livré à
l’ESO.

L’optique
adaptative permet de s’affranchir des effets néfastes de l’atmosphère
qui dégradent les images restituées par les télescopes
terrestres. C’est une technique simple dans son principe : en pilotant
un miroir, dont la surface se déforme sous l’action de moteurs
situés sur sa face arrière, on reforme en temps réel
l’image optimale de l’objet observé. Une analyse permanente des
aberrations du front d’onde incident sert à commander les déformations
du miroir.

Appliquée
aux télescopes de 8 m et plus, existants aujourd’hui, l’optique
adaptative permet d’atteindre au sol un pouvoir séparateur jusque
la réservé aux seuls télescopes spatiaux.

Pour
mener à bien le projet NAOS, l’ESO, qui veut doter l’un des quatre
télescopes géants du VLT d’un système d’optique adaptative,
a choisi comme maître d’œuvre l’ONERA, mondialement reconnu
pour l’excellence de ses activités en optique et en optronique,
et ses partenaires, l’INSU (Institut National des Sciences de l’Univers
du CNRS) et sa division technique, l’Observatoire de Paris et l’Observatoire
des Sciences de l’Univers de Grenoble. Au delà de la direction
du projet, l’ONERA, fédérateur et intégrateur naturel
de la recherche dans le domaine aéronautique et spatial, dimensionne
le système et en conçoit certains éléments
clefs. Les observatoires apportent leurs compétences en optique,
en mécanique, en électronique et dans le domaine des détecteurs.
Tous cumulent l’expérience déjà acquise dans le cadre
d’autres projets d’optique adaptative et de projets spatiaux. De cette
collaboration est né NAOS, dans le respect des coûts et des
délais.

C’est
à CONICA, une caméra infrarouge développée
par les équipes du Max Planck Institut de Heidelberg et de Garching
(Allemagne), que NAOS fournira dans quelques mois sa " première
lumière " recueillie par le VLT. Le système entamera
alors une carrière de 10 ans au foyer du télescope. Ses
performances en très haute résolution angulaire décupleront
le pouvoir de détection de CONICA et lui permettront d’atteindre
des objectifs scientifiques jusque-là inaccessibles, dans notre
système solaire même, mais aussi dans notre Galaxie et au-delà.

Née
d’une demande de la recherche fondamentale, l’optique adaptative a pu
se développer grâce à une collaboration exemplaire
avec le milieu industriel. Elle conquiert maintenant d’autres domaines
que celui de l’astronomie. C’est ainsi que trois laboratoires de recherche
se sont associés pour développer un système d’imagerie
in vivo
de la rétine humaine, utilisant l’optique adaptative.
Les premiers résultats sont attendus fin 2001.


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