“Tout responsable politique peut comprendre que l’administration américaine ne reste pas sans réaction en voyant le budget de réalisation de la Station, hors vols navettes, passer en quelques mois de 17 à 30 milliards de dollars. La reprise en main du management et du contrôle du coû t du programme engagée en 2001 doit donc être vue de faon positive par tous les partenaires de ce projet. En revanche, il ne serait pas acceptable de voir remis en cause unilatéralement la configuration initiale de la Station et notamment les possibilités de vols d’astronautes et d’expérimentation en orbite.
Je tiens donc à confirmer que j’apporte mon soutien total à l’Agence spatiale européenne, représentée ici par le responsable du corps européen des astronautes Jean-Pierre HAIGNERE, dans ces discussions o elle applique fidlement les orientations fixées par le Conseil des ministres de l’ESA à Edimbourg.
Le dialogue doit reprendre entre les Etats-Unis et leurs partenaires pour définir une solution respectant les intérêts de tous et permettant de limiter le coû t du projet. Mais il n’est pas acceptable que la ” Core Complete Configuration ” à trois astronautes serve de base à ces discussions.
Une telle configuration ne permettrait pas d’exploiter dans des conditions satisfaisantes les laboratoires développés par les partenaires du programme et dont la construction est déjà largement avancée. Elle réduirait à la portion congrue le temps de vol des astronautes européens.
Je ne pense d’ailleurs pas qu’une solution à trois astronautes réponde aux objectifs de base qui sont visés par la NASA sur ce programme. Un des objectifs principaux de la Station reste en effet de faire voler des astronautes, pour étudier le comportement humain et celui d’équipages en orbite sur de longues durées. La NASA ne peut pas non plus se satisfaire d’en rester durablement au niveau de trois astronautes qui a déjà été atteint avec la station MIR. Surtout si elle conserve l’objectif d’envoyer un jour une mission habitée vers Mars.
Les voies qui permettraient de revenir à 6 ou 7 astronautes sont connues. La premire correspond à la configuration initiale de la station et nécessite la réalisation d’un module d’habitation supplémentaire et d’un véhicule de secours à sept places, le CRV. Dans l’attente de la disponibilité de ces éléments c’est assez naturellement la voie de l’utilisation d’un deuxime vaisseau de secours Soyouz qui devra être explorée.
Reste à quantifier les conséquences de ces différents scénarios sur le temps européen d’utilisation de la station et sur notre financement de la phase d’exploitation.”
“Any political leader can understand that the American administration does not remain without reaction when seeing the budget of the Station, shuttle flights excluded, raising in a few months from 17 to 30 billion dollars. Regaining control of the management and of the costs of the program in 2001 must thus be seen in a positive way by all the partners of this project. On the other hand, it would not be acceptable to see unilaterally called into question the initial configuration of the Station and in particular the possibilities of flights of astronauts and experimentation in orbit.
I thus make a point of confirming that I give my total support to the European space Agency, represented here by the person in charge of the European corps of the astronauts Jean-Pierre HAIGNERƒ, in these discussions where it accurately applies the orientations fixed by the ESA Council of Ministers of the Edinburgh.
The dialogue must resume between the United States and their partners to define a solution respecting the interests of all and making it possible to limit the cost of the project. But it is not acceptable that the ” Core Complete Configuration ” with three astronauts is used as basis for these discussions.
Such a configuration would not make it possible to exploit under satisfactory conditions the laboratories developed by the partners of the program and whose construction is already largely advanced. It would reduce to the a small share the time of flight of the European astronauts.
In addition, I do not think that a solution with three astronauts answers the basic objectives which are pursued by NASA on this program. One of the principal objectives of the Station indeed remains to make astronauts fly, to study the human behavior and that of crews in orbit over long durations. NASA cannot be either satisfied to remain about it durably on the level of three astronauts which has already been reached with station MIR. Even more if it wants to keep the objective to send one day a human mission to Mars.
The ways which would make it possible to come back to 6 or 7 astronauts are known. The first corresponds to the initial configuration of the station and requires the realization of an additional habitation module of and of a return vehicle with seven seats, the CRV. In order to wait for the availability of these elements it is rather naturally the way of the use of a second vessel of Soyuz help which will have to be explored.
Remain to quantify the consequences of these various scenarios over the European time of use of the station and on our financing of the production run.