M. Alain Bensoussan, Président du Centre National d’Etudes Spatiales (CNES), Mme Marion Guillou,
Directrice Générale de l’Institut National de la Recherche Agronomique (INRA), M. André Koier,
Directeur de l’Enseignement et des Partenariats à l’Institut Pasteur (IP) et M. Jean-François Chary,
Directeur de l’Ecole Nationale Vétérinaire de Lyon (ENVL), ont signé ce jour un accord de
coopération sur la surveillance spatiale des épidémies en vue de la mise en place de systèmes et de
services de prédiction épidémiologique utilisant des technologies spatiales.

Compte-tenu des priorités de l’Organisation Mondiale de la Santé relatives au développement d’outils de surveillance et
d’alerte précoce des grandes endémies tropicales liées aux changement climatiques et aux modifications environnementales
qui en découlent, le CNES, l’INRA, l’Institut Pasteur et l’ENLV vont associer leurs compétences et leurs moyens dans une
approche pluridisciplinaire innovante des relations santé-environnement. Ceci afin de promouvoir des systèmes de
surveillance épidémiologique opérationnels (réseaux sentinelles) ainsi qu’une approche prédictive, en termes d’évolution
géographique, d’une épidémie.

C’est ainsi que le CNES, d’une part, dans le cadre de sa politique de promotion des applications de l’espace (avec le support
de ses filiales Médias France pour les aspects satellitaires : observation de la terre, météorologie, et Médès pour les aspects
mission sur le terrain) et, d’autre part, l’INRA, l’Ecole Nationale Vétérinaire de Lyon et l’Institut Pasteur, pour les aspects
épidémiologiques et bio-mathématiques, ont décidé conjointement :

– d’explorer les besoins, au plan technique, des systèmes de surveillance spatiale des épidémies : acquisition,
cheminement, stockage, analyse des données épidémiologiques humaines et animales et leur fusion avecldes
données scientifiques et les données environnementales en observation de la terre et météorologie ; ces
systèmes devront permettre ensuite de déterminer les éléments de prédiction d’évolution géographique d’une
épidémie afin de parfaire les campagnes de prévention sur le terrain ;

– de conduire des expérimentations en vue d’évaluer techniquement et économiquement l’apport des
solutions envisagées pour le suivi d’un certain nombre d’épidémies qui constituent aujourd’hui encore des
fléaux en matière de santé publique comme la fièvre de la Vallée du Rift au Sénégal et en Egypte, la maladie
du sommeil en Côte d’Ivoire, la dengue hémorragique en Amérique du sud ou les fièvres aviaires en Asie.

Une première phase a débuté en octobre 2000, le long du Fleuve Sénégal, dans un but de prédiction de l’évolution
géographique de la fièvre de la Vallée du Rift et se poursuivra pendant deux saisons des pluies : le principal objectif de cette
première étape est de valider l’aspect bio-mathématique d’une telle approche.

Un certain nombre de demandes sont en cours d’expertise en terme de faisabilité technique et opérationnelle notamment en
ce qui concerne l’extension de la Fièvre de la Vallée du Rift vers le Soudan , l’Egypte et l’Arabie Saoudite, la dengue
hémorragique au nord du Brésil et en Guyane, ainsi que le paludisme dans certains pays africains et en Asie.

Contacts Presse : CNES Sandra Laly – tel. 01 44 76 77 32 ou pendant le Bourget 01 41 69 30 85