Le CNES et de nombreuses équipes scientifiques françaises sont associées aux expériences de Mars Express, lancée vers la planète Mars le 2 juin prochain. Cette sonde de l’ESA emportera notamment les instruments Omega et Spicam, développés sous maîtrise d’œuvre française avec le soutien du CNES.

Omega, spectromètre de cartographie, analysera principalement la minéralogie de la surface de Mars. Cet instrument est supervisé par l’Institut d’Astrophysique Spatiale du CNRS (Orsay). Fonctionnant dans le visible et le proche infrarouge en combinant spectrométrie et imagerie, il pourra faire la distinction entre les divers minéraux de la surface : les silicates, les minéraux hydratés, les oxydes et les carbonates, les composés organiques congelés et la glace. En effet, l’existence de carbonate serait une découverte importante puisque leur formation ne peut avoir lieu que dans un milieu restant liquide durant des centaines de millions d’années, ce qui suggérerait que l’eau a existé sur Mars durant longtemps, conditions nécessaire pour l’apparition de la vie.

Spicam, un spectromètre mis au point par le Service d’aéronomie du CNRS (Verrières-le-Buisson), étudiera l’atmosphère de Mars. Il doit mesurer quantitativement l’ozone, les corps oxydants et les radiations UV qui atteignent le sol. L’objectif sera notamment de tenter d’expliquer la menace qu’ont pu représenter les rayons UV et les produits chimiques oxydants sur une éventuelle vie martienne.

Le CNES, à travers le soutien technique et financier des laboratoires, a permis la livraison des instruments français au maître d’œuvre du satellite, ASTRIUM, dans un calendrier serré. Après le lancement, la trentaine de scientifiques français, issus de 8 laboratoires, sera soutenue par le CNES afin qu’ils exploitent dans les meilleures conditions les données scientifiques de leur expérience.

Les autres objectifs scientifiques de la mission

L’un des objectifs majeurs de la mission Mars Express concerne la recherche de l’eau sur Mars afin de retracer son histoire depuis la formation de la planète. Au-delà, les résultats de Mars Express devraient nous permettre de mieux comprendre l’histoire géologique et climatologique de notre propre planète. Cette mission prévoit à la fois des observations de la planète Mars depuis l’orbite (cartographie à haute résolution, sondage radar du sous-sol, analyse minéralogique, étude de l’atmosphère et de l’ionosphère, etc.) et l’acheminement vers Mars de Beagle 2, un atterrisseur développé par un consortium britannique et consacré notamment à des études d’exobiologie.

Mars Express s’inscrit dans le grand programme d’exploration de la planète Mars mené par les agences spatiales du monde entier. Les résultats de Mars Express, combinés avec les autres missions en cours de la NASA, pourront nous éclairer enfin sur les mystères de la planète rouge et nous permettre de savoir si la vie est apparue un jour sur cet astre et finalement de mieux comprendre en retour comment la vie a pu se former sur Terre.

Pour plus d’informations :

http://www.cnes.fr/activites/programmes/mars_express/
1sommaire_mars_express.htm, www.sci.esa.int, www.nirgal.net/main.html, www.beagle2.com/index.htm

Contact presse :

Julien Guillaume – Tél 01 44 76 76 83 – julien.guillaume@cnes.fr

Lancement de Mars Express en direct à la Cité de l’Espace, à Toulouse, le 2 juin dès 18h15.